Florian Loriot, une saison pleine de promesses

Florian Loriot, une saison pleine de promesses

Il y a maintenant un an nous vous présentions Florian Loriot, un jeune skieur de Megève et espoir du ski français. Alors que la Coupe du Monde de ski alpin a été tronquée par la crise du coronavirus, nous avons profité d’un échange avec Florian pour faire un petit bilan sur sa première saison au sein de l’équipe de France B.

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Né à Sallanches en 1998, Florian Loriot intègre rapidement le Club de Ski de Megève. Après plusieurs succès chez les Juniors, Florian a intégré l’équipe de France B lors de la saison 2019-2020. Lors de cette saison, il honore sa première sélection en Coupe du Monde et marque ses premiers points avec une remarquable 15ème place lors du Combiné de Bormio.

2018 : Champion de France Junior de Super-G et de Combiné, Vice-champion de France Junior de Descente.


2019 : Vice-Champion de France Junior de Descente, 3ème des Championnats du Monde Juniors de Super-G.


2020 : 2ème du Combiné de Santa Caterina en Coupe d’Europe, 15ème du Combiné de Bormio en Coupe du Monde.

 

Comment s’est passée ta première saison au sein de l’équipe de France B ?

Ma saison dans l’ensemble a été plutôt correcte, je suis content. J’ai eu de bons résultats sur le circuit Coupe du Monde. Au début de la saison, j’espérais avant tout faire au moins un départ sur ce circuit. Au niveau du circuit Coupe d’Europe, j’ai fait de bons résultats en Super G, c’était une discipline que j’avais coché pour la saison. A l’inverse, j’ai un peu de déception sur le Géant. J’avais de bonnes sensations à l’entraînement mais je n’ai pas réussi à mettre en place le ski que je voulais en compétition. C’est le petit bémol de la saison. Mais globalement et pour résumer, ma saison est plutôt réussie.

Par rapport aux objectifs que tu t’étais fixé, tu es donc satisfait de tes résultats ?

On peut dire que les objectifs de début de saison ont été remplis au 3/4. J’ai fait une saison pleine sur le circuit Coupe d’Europe dans toutes les disciplines et des résultats en Coupe du Monde. Le compte n’y est pas sur le Géant mais je compte bien rectifier le tir sur la saison prochaine.

Après tes premières sélections sur le circuit Coupe du Monde, as-tu ressenti une véritable différence entre les deux circuits ? Le niveau, l’ambiance ? Le stress aussi ?

La différence de niveau on la ressent immédiatement. On descend avec les meilleurs skieurs mondiaux ! Après comme je dis, j’aborde chaque course comme une course normale, en essayant tout simplement de reproduire ce que je fais à l’entraînement. C’est ce qui explique en partie mes bons résultats. Je ne me suis pas mis de pression supplémentaire du fait que je sois en Coupe du Monde. Mais c’est sûr qu’on voit rapidement la différence entre les deux circuits. Les pistes sont différentes, elles sont plus préparées, c’est plus « glace » comme on dit.

Ton meilleur souvenir de cette saison ? Si tu ne dois en sélectionner qu’un seul ?

Définitivement Bormio. Manche de Coupe du Monde. Piste très engagée. Une préparation « glace » comme si la piste était une patinoire inclinée. Faire 15ème sur mon premier départ en Coupe du Monde c’est un souvenir qui restera à vie. C’est la première sélection et j’ai autant savouré l’annonce que le résultat.

Tu as été surpris par ta sélection ? Comment as-tu vécu cette annonce ?

J’étais un peu surpris oui. La semaine d’avant j’avais fait un bon résultat en Coupe d’Europe mais je ne m’étais pas dit qu’avec ce résultat je ferai ma première Coupe du Monde. Mes coachs m’appellent, on discute de la suite du programme et ils me soumettent l’idée d’aller faire la Coupe du Monde. Après il faut se poser les bonnes questions. Est-ce que ça vaut le coup d’y aller ou non ? De mon côté c’était déjà bien cette année de faire un premier départ pour engranger de l’expérience et aller voir comment ça se passe sur le circuit au-dessus. Une fois la décision prise, j’étais heureux mais j’avais surtout envie de bien faire.

On va parler un peu actualité également avec la fin de saison. Comment as-tu été impacté par la situation actuelle liée au Coronavirus ?

La fin de saison a été largement coupée. Il aurait dû nous rester un mois de compétition et généralement ce sont des courses qui comptent doubles. A cette période on essaye de baisser notre rang mondial. A ce moment là j’étais en course en France et au fur à mesure des jours on voyait nos prochaines courses annulées. Arrivé un matin on nous a dit « Bon les gars c’est votre dernière course, profitez parce qu’on ne sait pas quand est-ce que vous pourrez recourir. » A ce moment-là on se retrouve devant le fait accompli.

Je me répète mais les courses de fin de saison sont importantes pour la saison prochaine, les futures sélections et les points. Mais on est tous logés à la même enseigne. Français, Italiens, … Donc au final ça ne devrait pas changer grand-chose. De mon côté ça peut m’avantager dans certaines disciplines. Après il y en a deux où je n’avais pas refait mes points mais ça ne devrait pas m’impacter tant que ça.

Et aujourd’hui, comment se passe ton quotidien de sportif confiné ?

La saison aurait dû se finir mi-avril environ. Donc bien sûr il a fallu réaménager le planning. Les préparateurs physiques nous ont envoyés les séances de sport à réaliser à la maison. Après ce sera les vacances, je vais en profiter pour faire une coupure. Aujourd’hui même si je ne skie pas j’essaye de tenir un certain rythme. J’ai l’avantage d’avoir accès à la salle de musculation de Megève donc je peux continuer de m’entraîner facilement. D’ici mi-avril je pense couper. Il faut quand même penser à souffler sinon on va ré-attaquer la préparation physique complètement cramé. On devrait ré-attaquer la saison début juin sur Albertville. Peut-être avant si les coachs prennent en compte le fait qu’on a arrêté le ski plus tôt.

Tes futurs objectifs pour la prochaine saison ?

L’objectif premier est de rester dans le groupe dans lequel j’étais cette année. Normalement il n’y a pas de raisons que ça change. Niveau résultats, les objectifs restent sensiblement les mêmes. Tout d’abord bien performer en Coupe d’Europe sur les disciplines où je vais m’aligner. En toute logique je vais retourner en Coupe du Monde vu que j’ai ma place en Combiné (Florian est actuellement 29ème au classement mondial). Il faudra continuer à marquer pour rester dans les 30 premiers. J’espère aussi être présent dans d’autres disciplines, en Super-G ou en Géant pourquoi pas.

Sur la saison prochaine, je pense moins mettre l’accent sur le Slalom. C’est une discipline très exigeante où il y a beaucoup de niveau. On le voit notamment sur le circuit Coupe d’Europe, c’est la discipline la plus dense, il y a énormément de skieurs. Ça ne veut pas dire que je vais abandonner cette discipline loin de là, il faudra rester bon sur le Combiné où il y a une manche de Slalom justement.

Le mot de la fin : ton produit préféré chez Tranquille Emile ?

Celui que je préfère est le Chiller 3.0 Bleu Marine. On peut le porter au quotidien dans toutes les occasions mais il est aussi super confortable pour regarder une série à la maison. Pour moi il passe partout c’est top !